Rien qu’en une année, l’euro s’est déprécié d’un quart de sa valeur face au dollar. La cadence s’est accélérée depuis plusieurs jours : la monnaie unique a chuté cette semaine à presque un dollar. Pour les grandes entreprises de la zone euro c’est d’une chance, mais pour les vacanciers c’est très mal accueilli.
La monnaie unique a chuté cette semaine à presque un dollar (environ 1,06 dollar ce matin). C’est la conséquence de la collision entre les politiques monétaires entreprises en Europe et aux États Unis.
La Banque centrale européenne (BCE) organise dès ce jour et jusqu’à jeudi une réunion de politique monétaire. Et, plusieurs analystes s’attendent à ce qu’elle aboutisse à de nouvelles mesures de relance. Depuis le mois de mars passé, la BCE a lancé sa campagne à grande échelle, pour relancer la croissance via le crédit et effacer le risque de déflation. Elle investit ainsi, chaque mois 60 milliards de dollars sur les marchés, en vue diminuer l’euro face aux grandes devises de référence mondiales, en premier le dollar.
Cependant, la Fed américaine fait le contraire. Après avoir déjà remis à sa place la planche à billet, elle veut relever ses taux. Mieux payé et plus rare, le dollar monte par rapport aux autres devises et surtout par rapport à l’euro.
Ces politiques différentes sont la résultante de conjonctures absolument opposées. Alors que la zone euro est toujours embarrassée dans la crise et que le chômage courtise avec des records, aux États-Unis le plein emploi est quasiment revenu et la croissance plafonne à plus de 2,5 %.
Une occasion pour les entreprises européennes
Pour de nombreuses entreprises européennes et notamment françaises, la chute de l’euro face au dollar est une vraie opportunité. Cela donne de l’avantage à leur compétitivité à l’international et booste ainsi leurs exportations. Les spécialistes européens de l’aéronautique qui prennent ne charge l’essentiel de leurs coût en euros et facturent en dollars sont les premiers à se réjouir. Airbus, Thales ou Safran baignent actuellement dans le succès à l’international et réalisent les meilleures performances parmi les plus belles performances de l’année à la Bourse de Paris, avec des gains situés entre 30 % et 60 %.