La monnaie russe a connu sa plus forte baisse ce lundi. Au cours de la journée, la devise russe a enregistré une perte de 9%. En une année, celle-ci a connu un perte de 43% contre l’euro.
La devise russe a fait face à l’une des pertes les plus importantes en une journée enregistrant plus de 9% contre le dollar et l’euro. Le rouble a à nouveau connu un record de faiblesse. Depuis que l’année à commencer, il a enregistré une perte de 43% contre l’euro. A la bourse de Moscou, l’indice Micex libellé en dollars a baissé de 10,12%.
Rebond de la monnaie
Dans la nuit, la Banque de Russie a fait bondir son taux directeur à 17% enregistrant une hausse de six points et demi. « Le but de ce rebond vise à réduire la considérable dévalorisation du rouble » a expliqué la banque centrale russe dans un communiqué qui avait déjà commencé à relever d’un point son taux directeur jeudi passé à 10,5%.
Le rapport qui provoque la chute
C’est suite à la publication d’un rapport de la banque centrale Russie que ce trouble a commencé. D’après le document, si le baril de pétrole demeure à 60 dollars, l’économie russe pourrait chuter de 4,5% à 4,8%. Il n’ya jamais eu ce genre de scénario dévoilé en public par les autorités. La semaine passée, la Banque mondiale avait annoncé que la Russie connaitra la récession, l’année prochaine mais avec un repli du PIB de 0,7 % seulement.
Un défi à relever pour le président russe
Le fait de prévoir le maintien des prix du pétrole à 40% ou 50% en dessous de la barre les quatre dernières années représente un défi politique que le président Vladimir Poutine devra relever. Le budget 2015 a été chiffré avec un baril de pétrole à 100 dollars. Or les ventes d’hydrocarbures offrent plus de la moitié des recettes budgétaires de la Russie. Comment le Kremlin va-t-il trouver une solution à l’équation budgétaire l’année prochaine s’il ne veut pas diminuer les dépenses sociales?
D’après, le quotidien économique russe Vedomosti le premier ministre Dmitri Medvedev aurait demandé à ses ministres de revoir à la baisse leurs dépenses de 10 %, citant trois sources anonymes au sein de l’appareil d’État.