L’économiste en chef de la BCE, Peter Praet, explique dans un entretien accordé au Börsen-Zeitung, qu’il ne faut pas être « engourdi » en pensant au rachat d’obligations souveraines. Il sensibilise également contre la l’escalade du populisme dans la zone euro.
Il n’ya aucun doute pour les marchés financiers, car la Banque centrale européenne devrait commencer quantitative easing en début d’année un plan global de rachat d’actifs, empruntant ainsi le chemin de la Fed américaine et de la Banque du Japon. On remarque d’avantage de rachat de dettes souveraines. La BCE continue à tout organiser pour de nouvelles décisions qui ne respectent pas les conventions.
Peter Praet, le chef économiste a admis face au journal allemand Börsen Zeitung que les nouvelles mesures monétaires adoptées comme l’achat d’actifs, prêts préférentiels aux banques… pourraient être insuffisants, vu que la chute des prix du pétrole risque de causer l’inflation dans le rouge au cours de l’année 2015. Et le conseil des gouverneurs de la BCE « ne pourra faire que le constater ».
Il rappelle en fait que les prévisions d’inflation sont « extrêmement délicates et que les retombées indirectes sont plus considérables qu’en temps normal». La chute des cours du pétrole pèse, comme c’est le cas en Espagne où les prix à la consommation ont replié de 1,1 % au mois de décembre, considérée comme la baisse la plus importante depuis juillet 2009. La baisse des prix du pétrole qui efface considérablement l’intérêt « inflationniste » de l’augmentation du dollar. L’euro demeure proche de ses plus bas depuis août 2012 à 1,2150 dollar.
L’option du rachat de dettes souveraines
Tandis que le taux directeur le plus important de la BCE est proche de 0 et que son taux de dépôt est au rouge, l’institution ne dispose plus d’assez de choix. « je crois qu’il faut apporter un nouveau soutien monétaire et si je suis disposé à diminuer les taux et que cela est impossible, alors je ne dois pas être anéanti en me disant que l’unique option qui reste est l’achat d’obligations souveraines », a déclaré Peter Praet, avant de poursuivre en disant que « les emprunts d’Etat sont les seuls actifs qui jouissent d’un volume de marché impressionnant ».