Les autorités et EDF préparent un plan de sauvetage du groupe bloqué par des retards et les surcoûts du réacteur de troisième génération EPROL3 que le leader français du nucléaire construit en Finlande. Des sources conformes avancent qu’Areva recherche encore 4 à 4,5 milliards d’euros.
Les dirigeants d’Areva, Philippe Varin et Philippe Knoche, d’EDF, Jean-Bernard Lévy, de l’Agence des participations de l’État, Martin Vial, doivent réaliser que leurs invités finlandais, les dirigeants de l’électricien TVO, ne comptent pas céder un seul iota du terrain. Une place raide déjà formulée par TVO quand Philippe Varin et Philippe Knoche avaient effectué une visite en Finlande un mois avant.
Et refaite, par un banal coup de fil c’était, la semaine passée. «Il semble que ce soit cela le “sisu”, cette valeur fondamentale du peuple finlandais, une forme de résilience qui fait sa fierté», amuse, acerbe, une source proche du dossier. L’intolérance de TVO est un élément important de forme du sauvetage d’Areva.
TVO, a commandé à Areva de construire le réacteur de troisième génération EPR OL3, à Olkiluoto. Un chantier qui a asséché les comptes d’Areva depuis dix ans – et avait à nouveau besoin de plusieurs centaines de millions d’euros de provisions au titre de 2015 et donnant naissance à un différend entre le groupe français et TVO, porté à l’arbitrage international. Un litige où chaque partie demande des milliards à l’autre.
Pour sortir Areva d’une telle situation, EDF, a été désigner après la débâcle d’Areva, et veut s’engager sur le terrain, mais sans apparaître en première ligne financière. Inutile donc que le contrat OL3 passe dans son sciage. Le hic c’est que ce contrat est relié à Areva NP, la filiale réacteur d’Areva dont l’État a désiré la vente majoritaire à EDF dans le cadre de la réorganisation du groupe nucléaire.